Los cantos

Ah la Bretagne… !

Les vacances sont là ou presque ou prochainement, et vous ne savez pas où partir ? Et bien pourquoi ne pas choisir la Bretagne ?

Depuis que je me suis passionné pour l’aventure de la poésie, il n’y a pas un jour où je me suis enthousiasmé pour ce territoire, terre de poésie, terre d’immenses et talentueux poètes.

Est-ce la rudesse d’un climat, les campagnes de pêches aux thons là-bas jusqu’à Terre Neuve, la beauté des rochers caressés par le vent depuis si longtemps, la mer, son immensité propice à l’imaginaire, l’histoire de l’homme et ses monuments de pierres, la puissance des gênes, peu importe le résultat est là.

Je ne peux donc que vous encourager à découvrir, lire ou relire les magnifiques textes de poésies bretonnes, d’auteurs tels que Gilles Baudry, Hélène et René-Guy Cadou, François-René de Chateaubriand évidemment, Tristan Corbière, Eugène Guillevic, le renommé Max Jacob, Alfred Jarry, Paol Keineg, Yvon Le Men, Yves Prié, le très contemporain Christian Prigent (déjà cité dans une précédente lettre), Denis Rigal, Armand Robin, Victor Segalen, Angèle Vannier, et beaucoup d’autres que je ne cite pas ne les ayant pas encore lus.

Et bien aujourd’hui c’est feu Xavier Grall (1930-1981†) que je partage avec vous. Quel talent, quelle rage révolutionnaire dans sa parole, quelle fougue, quelle énergie et liberté de ton.

Alors, à défaut d’y voyager cet été, prenez le temps de lire « L’œuvre poétique » de Xavier Grall ou tout autre ouvrage conseillé par votre libraire.

A suivre bien entendu entre nous dans vos retours et commentaires.

Bonne lecture!

Matthieu Jacquillat, Président APPF

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En savoir plus sur l’auteur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Grall

Pour commander le livre : https://www.calligrammes-editions.fr/produit/oeuvre-poetique-de-xavier-grall/

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Los cantos

Los cantos

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Les chants

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Les cantates

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The Songs

Les sons

Les songes

Ar soniou

Les Sônes

ASSONONS

ASSONNNANCES

Goélans, Cormorans, Ouessant

Marées infernales

Tristan aimant mourant

Bouées et fanals

Les sabliers draguent des rubis

Galopent les ferries

S’enferrent les cargos dans les abers

Finistère de fureurs et d’équinoxes

L’Univers jamais fini, fox-trot cosmique

Orgue jazzistique en bais des Trépassés

Votre trépassaient dans le roulement océanique

Baou !

Trompettes du Libera au quai qui fornique

Les musiciens noirs sont flanqués de Sirènes

Belles comme des reines mortes

Laouriou !

La mer rimbaldienne native et mortuaire

La mer du swing t du bop danse et clame

La genèse universelle

Arrimez le poème goélette

A la rime intérieure

Rythmez la stance au rythme de l’océan majeur

Rejetez la phrase latine aux sentines bigourdanes

Forgez la gwerz fière

Dans la verdeur des vents

Brisez l’alexandrin aux môles du granit

Casser la mesure française

À la démesure épique de la houle

Hou ! Hou !

Après les rages et les fracas et les querelles

Viennent les aubes d’amour et les romances

Los rondes

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Les rondeaux

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Les rondels

Xavier Grall, Extrait du Cheval Couché – 1977.